lundi 18 mai 2015

Bilan des Iris matures 2015

C'est à 18 h 00 samedi soir que nous avons terminé notre Grand Défi à la tour d'observation du Parc national des Îles-de-Boucherville. Notre objectif était d'observer 80 espèces, ce qui est la moyenne du nombre d'espèces lors des trois premières éditions. Comme le règlement le permet cette année, nous avions décidé de relever le défi une semaine plus tard que lors des éditions précédentes afin d'espérer profiter d'une plus grande diversité de migrateurs. Mais cette décision impliquait aussi qu'il faudrait composer avec une végétation plus fournie...

Et peut-être aussi un peu moins d'eau. Le marais qui s'étend entre notre poste d'observation et les battures Tailhandier était beaucoup plus asséché qu'habituellement. Ce qui voulait dire qu'il serait un peu plus difficile de trouver limicoles et autres oiseaux aquatiques.

L'édition 2015 des Iris matures : Michel Préville, Jean-Sébastien Guénette,
Denis Henri et Pierre Verville.
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas... L'an dernier, tout le marais
était inondé jusqu'à la tour.

Notre quête d'espèces a connu un bon départ vendredi soir, avec 44 espèces, soit 12 espèces d'avance sur l'année précédente. Le fait saillant de cette première portion de l'aventure fut sans aucun doute la soixantaine de Bernaches cravants loin en vol en direction de Pointe-aux-Trembles.

Le Moqueur chat est un ajout facile à notre liste puisqu'il niche tout près de
notre site d'observation. 
La Bernache du Canada, une autre espèce facilement observable lors du
Grand Défi,

L'espoir de battre notre record de 81 espèces était donc très grand! Malheureusement, une matinée très calme, des oiseaux très discrets (sauf pour le merle, la Paruline jaune et l'Oriole de Baltimore), et une végétation un peu plus dense nous ont rendu la tâche très difficile!  À compter de 4 h 00 samedi matin, les espèces se sont ajoutées au compte-goutte à notre liste. Nous avons donc terminé notre Grand Défi avec un total de 80 espèces, ce qui correspondait tout de même à l'objectif que nous nous étions fixés, et quand même à une seule espèce de notre record d'équipe.

Les trois dernières espèces observées, et qui auront généré des soupirs de soulagement (et des «enfin!»), sont la Mésange à tête noire (#78), la Sterne caspienne (#79) ainsi qu'un groupe d'Hirondelles à front blanc (#80).

La Mésange à tête noire n'est pas une espèce «facile» pendant notre Grand Défi,
mais celle-ci se sera fait attendre longtemps...
Cette Sterne caspienne aura créé beaucoup d'excitation sur la tour d'observation
du Parc national des Îles-de-Boucherville.

Avec des résultats de 81 (2012), 80 (2013), 79 (2014), 80 (2015), on peut donc dire que nous avons une certaine constance au sein de notre équipe! Mais encore cette année, avec un peu de chance plusieurs espèces « faciles », que nous avions eu lors des éditions précédentes (p. ex. Grand Harle, Héron vert, Pigeon biset, Tyran huppé, Sittelle à poitrine blanche, Grive solitaire, Jaseur d'Amérique, Cardinal à poitrine rose, Paruline à gorge noire, Junco ardoisé, Vacher à tête brune), auraient pu faire grimper notre total à plus de 100 espèces.


Cette année était particulière puisqu'une équipe de tournage est restée avec nous pendant toute la durée du Grand Défi. Notre « aventure » devrait donc être immortalisée dans le cadre d'un épisode de la très attendue série Fou des oiseaux, qui sera en ondes sur la chaîne UNIS, à compter de septembre 2015.

Pour terminer, je remercie toutes les personnes qui nous ont encouragé en faisant un don. Nous avons amassé jusqu'à maintenant plus de 2 000 $ pour la protection des oiseaux. Mais il n'est pas trop tard puisque vous avez encore quelques jours pour faire un don sur la page des Iris matures.

Les listes eBird complètes :


Notre site d'observation.
Nous avons reçu beaucoup de visiteurs durant la journée du samedi.
L'omniprésente Paruline jaune.
Cette femelle Merle d'Amérique ayant fait son nid au pied de la tour d'observation,
elle devait être contente de nous voir partir samedi soir.
Après la Paruline jaune, l'Oriole de Baltimore était l'espèce la plus active
autour de notre site d'observation.
Un Bihoreau gris posé dans le marais.
Ce Bruant de Lincoln a été photographié à l'extérieur de notre site d'observation.
Heureusement, il est passé quelques instants plus tard tout près de la tour, nous
permettant de l'ajouter à la liste.
Ce jeune Pygargue à tête blanche aura fait un passage remarqué, alors que
plusieurs visiteurs étaient présents sur la tour d'observation.

vendredi 15 mai 2015

Les Iris matures en mission!

Si vous venez nous voir, recherchez
ces chandails!
Voilà, nous sommes en poste à la tour d'observation du Parc national des Îles-de-Boucherville pour cette 5e édition du Grand Défi QuébecOiseaux! Et ce, jusqu'à demain 18h.

L'équipe des Iris matures est composée de Denis Henri, guide-naturaliste dans les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno, de Pierre Verville, comédien et imitateur bien connu, de Michel Préville, rédacteur en chef du magazine QuébecOiseau, et de moi-même.

Notre objectif sera de voir le plus grand nombre d'espèces, dans une période de 24 heures, sans quitter la tour d'observation. Notre record est de 81 espèces, établi il y a trois ans. Chacune des espèces observées nous permettra d'amasser des fonds pour la protection des oiseaux du Québec. Voilà donc une occasion en or de contribuer autrement qu'en chialant après le gouvernement...! ;)

En plus de venir nous rencontrer, et peut-être nous donner un coup de pouce pour trouver des oiseaux, le Parc national des Îles-de-Boucherville a décidé de faire les choses en grand cette année. En effet, les visiteurs pourront assister à des conférences sur les oiseaux, participer à un stage d'identification des oiseaux, naviguer en rabaska au crépuscule, etc. Pour les personnes intéressées, le parc ouvre ses portes demain matin 8h.

Vous avez encore quelques jours pour nous encourager en faisant un don à l'adresse suivante : www.quebecoiseaux.org/gdqo.

samedi 9 mai 2015

67e espèce dans la Petite cour moche!

La migration printanière est propice pour découvrir de nouvelles espèces, même dans la Petite cour moche!

Cette Journée internationale des oiseaux migrateurs a plutôt bien commencé, avec mon premier martinet de l'année (ils nichent dans le quartier, et utilisent l'église tout près comme dortoir), et le passage d'un Oriole de Baltimore pendant quelques minutes.

Un peu plus tard dans l'après-midi, j'entend de façon très claire un chant que j'ai entendu à maintes reprises dans le sud de l'Ontario plus tôt cette semaine. Celui du Troglodyte familier! Je n'ai encore jamais observé cette espèce dans ma cour. Juste pour être certain, je fais jouer très brièvement le chant du troglodyte sur mon iPad. Il n'en fallait pas plus pour que celui-ci vienne se poser à quelques mètres de moi. 67e espèce pour la Petite cour moche!

Ce Troglodyte familier porte à 67 le nombre d'espèces observées depuis la
Petite cour moche.

La migration ne fait que commencer. Quelle sera la prochaine espèce qui s'ajoutera sur la liste de la Petite cour moche? Les paris sont ouverts!


dimanche 1 mars 2015

Un Grand Pic au parc Michel-Chartrand

Une belle surprise cet après-midi en allant glisser avec les enfants au parc Michel-Chartrand : un Grand Pic est venu se poser pendant quelques minutes en haut de la colline, directement à côté d'où les enfants (et leurs parents évidemment) prennent le départ pour dévaler la côte.

Bilan du Défi Ornitho 100

  • Longueuil (+1) 155

vendredi 27 février 2015

Grand Défi QuébecOiseaux 2015

Ne vous fiez pas à la température, le printemps arrive à grands pas! Et c'est aussi à cette période de l'année que je vous sollicite pour m'aider pour une cause qui me tient évidemment à coeur.

C'est maintenant devenu une tradition, je participerai encore en mai prochain au Grand Défi QuébecOiseaux, une activité dont le principal objectif est d'amasser des fonds pour la conservation des oiseaux du Québec. Dans le cadre de cet évènement, je tenterai d'observer avec mes coéquipiers le plus grand nombre d'espèces d'oiseaux, pendant une période de 24 heures, et sans s'éloigner de plus de 5 mètres d'un point fixe, situé encore cette année sur la tour d'observation du parc national des Îles-de-Boucherville. Comme l'an dernier, je ferai équipe avec :

  • Denis Henri, guide-naturaliste dans les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno;
  • Michel Préville, rédacteur en chef du magazine QuébecOiseaux;
  • Pierre Verville, comédien et imitateur bien connu.


Les fonds amassés l'an dernier ont servi à financer un projet de conservation des oiseaux en milieu agricole ainsi que l'élaboration d'une campagne de sensibilisation sur l'impact des pesticides sur les oiseaux. Évidemment, le travail est de longue haleine et n'est pas encore terminé. Ainsi, les sommes que nous irons chercher cette année serviront à poursuivre ces projets, mais un effort particulier sera aussi mis sur la protection des hirondelles. Quiconque s'intéresse le moindrement aux oiseaux aura remarqué que les hirondelles ont pratiquement disparues de nos cours depuis quelques années.

Je sollicite donc encore votre appui pour amasser un montant appréciable. Vous pouvez contribuer par un montant fixe (5 $, 20 $, 100 $, etc.) ou selon notre performance (0,50 $ par espèce observée, 1 $ par espèce observée, 2 $ par espèce observée, etc.). Évidemment, c'est toujours plus stimulant la journée du Grand Défi lorsque nous avons accumulé un bon montant associé à notre performance! Je m'engage moi-même à verser 2 $ pour chaque espèce observée. L'année dernière, nous avions observé 79 espèces et amassé un peu plus de 2 200 $ en dons.

L'oiseau-vedette de l'année dernière, la spectaculaire Grue du Canada!

Les personnes intéressées à contribuer n'ont qu'à visiter notre page d'équipe du Grand Défi (Les Iris matures), à cliquer sur le bouton «Appuyer» situé à droite de mon nom et à remplir le petit formulaire de contribution.

N'étant pas considéré comme un organisme de bienfaisance, le Regroupement QuébecOiseaux ne peut malheureusement pas émettre de reçu pour fins d'impôt. À noter toutefois que si vous avez une entreprise, il est possible de nous commanditer plutôt que de faire un don, ce qui peut avoir pour vous certains avantages au niveau fiscal.

Je vous invite du même coup à venir nous rendre visite lors de cette journée. Nous serons sur place le 16 mai . C'est toujours plaisant d'avoir des visiteurs, et du même coup, nous aurons une boîte pour récolter les dons.

Paysage nocturne depuis notre site d'observation. On distingue la tour
olympique au centre-gauche.

Dernier point, si vous connaissez des gens dans votre entourage qui s'intéressent aux oiseaux ou qui cherchent des causes à appuyer, ne vous gênez pas pour leur faire suivre mon message! Selon un sondage fait par la firme SOM, une personne sur cinq s'intéresse de près ou de loin à l'observation des oiseaux!

Merci pour votre soutien, et à bientôt!

p.s. Si vous êtes sur Facebook, vous pouvez aussi nous suivre en vous abonnant à la page des Iris matures : https://www.facebook.com/irismatures.

mercredi 21 janvier 2015

Re: Emblème aviaire «canadian»

Depuis la publication de mon dernier billet de blogue, les organisateurs ont mis en ligne une version française du site Web servant à consulter les Canadiens pour déterminer l'emblème aviaire du pays.

L'adresse du site Web est le suivant : http://www.canadiangeographic.ca/nationalbird/fr/

Un grand merci aux organisateurs pour avoir rapidement corrigé le tir! :)

Pour ma part, j'ai déjà voté pour le Tétras du Canada, pour les raisons évoquées dans mon dernier billet, mais j'ai pu lire depuis de très bons arguments en faveur du Mésangeai du Canada.

mercredi 14 janvier 2015

Emblème aviaire «canadian»

Depuis quelques jours, le magazine Canadian Geographic, tient des consultations afin de déterminer l'emblème aviaire du Canada (National Bird Project). L'objectif ultime est même de faire adopter officiellement l'espèce choisie comme emblème national à temps pour le 150e anniversaire de la Confédération (1er juillet 2017). Plusieurs d'entre vous pensez probablement que le Plongeon huard portait déjà ce titre au même titre que l'érable ou le castor, mais non, le Canada n'a encore jamais désigné officiellement une espèce d'oiseau comme emblème national. Voici le classement provisoire de cette consultation en date d'aujourd'hui :
  1. Plongeon huard (495 votes)
  2. Harfang des neiges (309 votes)
  3. Bernache du Canada (154 votes)
  4. Mésange à tête noire (128 votes)
  5. Grand Héron (92 votes)
  6. Grand Corbeau (68 votes)
  7. Mésangeai du Canada (66 votes)
  8. Colibri à gorge rubis (61 votes)
  9. Grand Pic (60 votes)
  10. Macareux moine (55 votes)
  11. Geai bleu (45 votes)
  12. Tétras du Canada (41 votes)

L'idée est intéressante de tenir ces consultations, et ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'une organisation tente le coup. En 2010, la Canadian Raptor Conservancy avait entamé de telles démarches qui ne se sont finalement jamais conclues. Malheureusement, la présente consultation comporte plusieurs lacunes et risque donc aussi de ne jamais aboutir...

Premièrement, il est toujours décevant, pour ne pas dire frustrant, que les consultations pour désigner l'emblème d'un pays supposément bilingue se tiennent uniquement en anglais. Ce fut aussi le cas avec la pétition de la Canadian Raptor Conservancy. En espérant que les responsables de cette consultation corrigeront rapidement le tir et/ou que les regroupements d'ornithologues francophones du Québec, des Maritimes et d'ailleurs feront sentir leur désapprobation.

Deuxièmement, avant de lancer une telle consultation, il semble que les organisateurs auraient dû mettre en place un minimum de critères afin de guider les ornithologues au  moment de voter. À ce niveau, l'initiative de la Canadian Raptor Conservancy avait au moins mis de l'avant quelques critères de base. Voici ce qui me semble aurait dû guider le choix d'une espèce d'oiseau comme emblème aviaire, et aurait dû être déterminé avant de consulter la population :

  • Exclusion des emblèmes provinciaux. Il serait très étonnant que le Canada adopte comme emblème une espèce déjà choisie par l'une de ses provinces. Ceci excluerait donc du top 12 le Plongeon huard (Ontario), le Harfang des neiges (Québec), la Mésange à tête noire (Nouveau-Brunswick), le Grand Corbeau (Yukon), le Macareux moine (Terre-Neuve-et-Labrador), et le Geai bleu (Île-du-Prince-Édouard).
  • Espèce résidente. Situé en zone tempérée, le Canada est caractérisé par ses quatre saisons. Notre emblème devrait donc idéalement être représentatif de cette réalité en affrontant les rigueurs de l'hiver, comme nous. De désigner une espèce qui fuit l'hiver pour se réfugier plus au Sud me paraîtrait plutôt insensé. C'est le cas notamment de la Bernache du Canada, du Grand Héron du Colibri à gorge rubis.
  • Aire de répartition à l'échelle canadienne. Idéalement, l'espèce désignée comme emblème devrait pouvoir s'observer presque partout au Canada. Évidemment, le Canada couvre un très vaste territoire. Mais je ne suis quand même pas certain que les Canadiens vivant à l'ouest du Québec se reconnaîtront dans le Macareux moine.
  • Espèce dont les populations se retrouvent surtout au Canada. Pour bon nombre de personnes, il peut s'agir du critère le moins important, mais personnellement, tant qu'à choisir un emblème, je choisirais une espèce qui me fait tout de suite penser au Canada. Désolé, mais mis à part le fait d'avoir «Canada» dans son nom, la Bernache du Canada me fait autant penser aux États-Unis qu'au Canada (voir aire de répartition). C'est encore pire pour les espèces qu'on retrouve aussi en Europe ou en Asie (p. ex. Harfang des neiges, Grand Corbeau). À l'inverse, les deux espèces qui répondent le mieux à ce critère sont le Mésangeai du Canada et le Tétras du Canada. Mis à part l'Alaska et quelques autres états américains, le Canada abrite une bonne partie de la population.

Dans ce contexte, mon premier choix va au Tétras du Canada, et mon deuxième au Mésangeai du Canada. Voilà deux espèces qui respectent à merveille l'ensemble des critères mentionnés, et qui en bonus arborent les termes «du Canada» dans leur nom...!

Et vous, quelle est votre proposition?

Tétras du Canada

samedi 3 janvier 2015

Bilan «ornitho-graphique» 2014 + compensation des déplacements ornithologiques

Voilà déjà quelques jours que l'année 2014 est dernière nous. L'heure est donc aux bilans, et les blogues n'échappent pas à cette tradition... Ayant passé presque tous mes temps libres avec mes deux petits bonhommes, j'aurai finalement mis beaucoup moins de temps cette année à l'observation ou la photographie des oiseaux. Certes, je termine mon année avec 339 espèces observées, mais c'est grâce à un voyage au Costa Rica et un autre en Haïti. Pour le Québec, il s'agit d'une rare année où je n'atteint pas le seuil «psychologique» des 200 espèces. À l'échelle de la région de Montréal, je termine l'année avec 137 coches, ce qui constitue mon nouveau record, mais qui est quand même loin des quelques 180 espèces observées par d'autres ornithologues de la région. La dernière espèce ajoutée aura été un Sizerin flammé, observé in extremis à mes mangeoires le 30 décembre dernier.

Sizerin flammé observé à mes mangeoires le 30 décembre dernier.

Au niveau de l'oiseau de l'année, je pourrais y aller avec l'une de mes deux primecoches de l'année pour le Québec, soit le Dickcissel d'Amérique ou la Barge marbrée, mais j'y vais plutôt avec l'observation du Katje à couronne grise, la seule vraie espèce complètement endémique d'Haïti. C'est donc dire que peu d'ornithologues sur la planète ont eu la chance de contempler cet oiseau.

Katje à couronne grise, la seule vraie espèce endémique d'Haïti.
Même oiseau, vu d'un autre angle...

Compensation des déplacements ornithologiques


En septembre dernier, j'ai mis de côté les défis à connotation temporelle (Big Year, Big Day, etc.) et me suis plutôt donné comme objectif d'observer au moins 100 espèces dans chaque MRC du Québec. Ce type de défi, baptisé « County Listing », est plus populaire chez nos voisins du Sud. J'y reviendrai plus en détails éventuellement, dans un autre billet. Certains noteront une contradiction avec mon engagement de rétrécir mon rayon d'action afin notamment de limiter mes déplacements et mon empreinte carbone, publié en mars dernier. Évidemment, je n'en suis pas à ma première contradiction et n'en serai probablement pas à ma dernière...! ;) ;) À ma défense, je dois dire que j'ai réalisé à la dure dans la dernière année comment il était difficile d'accéder aux bons sites d'observation de la région de Montréal dans la meilleure période de la journée, c'est-à-dire tôt le matin. De plus, ça ne veut pas nécessairement dire que je ferai plus de kilométrage mais plutôt que je sélectionnerai mes endroits de vacances ou autres déplacements en fonction des régions où je peux ajouter de nouvelles espèces.

Quand même, afin de pallier à ce paradoxe, j'ai commencé à plancher sur un programme de compensation des déplacements ornithologiques. Ce type de programme commence à prendre de l'ampleur, notamment auprès des compagnies aériennes ou d'autopartage. Le principe est simple : on calcule la quantité de carbone générée par nos déplacements puis on compense en faisant un don à une organisation qui fait dans la plantation d'arbres. Évidemment, puisque mes déplacements sont générés pour observer les oiseaux, je ferai un don à une organisation qui gère des projets de conservation des oiseaux, comme le Regroupement QuébecOiseaux par exemple...! ;) En fait, ça fait un petit bout de temps que je pense à cette idée, et celle-ci devrait être mise sur pied officiellement dans les prochains mois à titre de campagne de financement de QuébecOiseaux.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014, j'ai parcouru un total de 3 464 km en voiture et 14 950 km en avion, ce qui correspond à 3,15 tonnes de CO2. La valeur de la compensation semble varier d'un site à l'autre, mais d'après le site Compensation CO2 Québec, je devrais faire un don de 72 $ pour compenser mes déplacements ornithologiques. Je ferai donc un don de ce montant au Regroupement QuébecOiseaux dans les prochains jours.

Et vous, combien de kilomètres avez-vous parcouru cette année? Seriez-vous prêt à embarquer dans un programme volontaire de compensation de vos déplacements ornithologiques?