jeudi 29 mai 2014

PAP + Grive à joues grises

La matinée débute au parc-nature de la Pointe-aux-Prairies en compagnie de Stéphanie Morin et d'Ivanoh Demers, qui préparent un reportage sur la randonnée pédestre et l'ornithologie. Ce reportage devrait être publié dans La Presse+ d'ici quelques semaines.

Comme la barrière du parc-nature n'ouvre pas avant 7h00, je stationne ma voiture devant celle-ci et commence à trouver des oiseaux tout près de l'entrée. Première belle surprise de la matinée : une Paruline du Canada! Par la suite, lorsque le gardien finit par arriver à 7h40 (sic!), on commence à faire le tour du marais. Au total, j'ajouterai 11 espèces à mon total de l'année pour l'île de Montréal :

89. Canard chipeau
90. Canard pilet
91. Héron vert
92. Épervier brun
93. Chevalier grivelé
94. Viréo aux yeux rouges
95. Troglodyte familier
96. Grive fauve
97. Paruline masquée
98. Paruline flamboyante
99. Paruline du Canada

Grande Aigrette
Bernache du Canada
Héron vert

Un peu plus tard en soirée, tout juste avant de partir au parc avec les garçons, j'aperçois dans le fond de la cour un oiseau qui se déplace sur la pelouse. Je cours dans la maison chercher mes jumelles. Une grive. Première constatation, la tête est plutôt pale. Pas de cercle oculaire chamois, on élimine donc la G. à dos olive. Le dos et la queue tirent sur le gris, avec peut-être un peu de brun. Une Grive à joues grises! La 100e espèce observée à Montréal cette année, et la 64e espèce observée dans la cour. Elle s'est malheureusement envolée avant que je puisse aller chercher mon appareil-photo.

samedi 10 mai 2014

Bilan des Iris matures 2014

Quelle aventure que cette quatrième édition du Grand Défi QuébecOiseaux! Comme c'est maintenant rendu une tradition, nous avons établi notre campement un peu avant 18h au sommet de la tour d'observation du parc national des Îles-de-Boucherville. Notre objectif cette année était d'observer au moins 80 espèces, soit la marque des deux dernières années. Dès le début, nous enfilons les espèces, de sorte que vers 21h30, nous sommes déjà rendu à 32 espèces. Parmi les espèces d'intérêt : deux Petits Fuligules, trois Petits Garrots, un Bihoreau gris, et un Faucon pèlerin qui nous a fait le bonheur d'une petite visite à la tour d'observation.

Pour la liste complète des observations du vendredi : http://ebird.org/ebird/view/checklist?subID=S18311240.

L'édition 2014 des Iris matures : Jean-Sébastien Guénette, Michel Préville,
Denis Henri et Pierre Verville.
Le niveau d'eau du marais était nettement plus élevé cette année, rendant
plus difficile la découverte d'oiseaux de rivage.

Et comme lors des éditions antérieures, nous avons encore décidé de vivre l'expérience du Grand Défi jusqu'au bout en passant la nuit à notre site d'observation, peu importe les conditions météorologiques prévues. Mais là, j'avoue que cette année, on y a goûté et on a testé l'imperméabilité de nos sacs de couchage...! La pluie abondante n'a jamais arrêté de minuit à 5h du matin, accompagnée de forts vents. Malgré tout, nous avons tout de même relativement bien dormi, et comme l'an dernier, c'est un butor qui nous a tiré de notre sommeil.

Vue de Montréal depuis notre site d'observation, juste avant l'orage.
Il fait un peu plus froid ce matin...

En matinée, on assiste effectivement à un bon arrivage de migrateurs, tel que prédit sur le blogue de l'OOT. Les parulines sont nombreuses et coopératives et nous permettent d'ajouter une dizaine d'espèces à notre liste. Vint ensuite les viréos, avec trois espèces (mélodieux, tête bleue, de Philadelphie), les bruants, les hirondelles (5 espèces sur 6), puis les oiseaux de proie. L'année dernière, nous avions eu beaucoup de difficultés avec ce groupe. Mais cette année, les rapaces étaient au rendez-vous (8 espèces). L'observation d'un couple de Quiscales rouilleux qui nous a accompagné pendant toute la journée était intéressante, mais pas autant que notre surprise de 12h45 (voir plus bas)...

Les Bernaches du Canada nous ont tenu compagnie durant tout le 24 heures.
Même chose pour le Quiscale rouilleux.
Un couple de Balbuzards pêcheurs s'est affairé à construire son nid
à proximité pendant le Grand Défi.

12h45... Alors que nous scrutons l'horizon à la recherche d'une nouvelle espèce, je vois du coin de l'oeil un énorme oiseau qui arrive du nord-est et qui se dirige tranquillement contre le vent, et surtout dans notre direction. Aussitôt les jumelles sur l'oiseau, je crie, plutôt je gueule : «Grue du Canada! Grue du Canada!» Effectivement, une magnifique Grue du Canada passe à quelques dizaines de mètres de la tour d'observation, pratiquement à notre hauteur de surcroît. À noter qu'il s'agit de notre deuxième observation de Grue du Canada en trois éditions du Grand Défi à cet endroit. Aie-je besoin de mentionner que le site est déjà réservé pour l'an prochain?

Définitivement l'observation de la journée, une magnifique Grue du Canada!

Au total, c'est donc 79 espèces que nous avons observées dans le cadre de cette quatrième édition du Grand Défi QuébecOiseaux, soit une de moins que notre objectif. Par contre, nous sommes encore surpris d'avoir réussi à trouver toutes ces espèces malgré la pluie et surtout les forts vents qui ont rendu la détection auditive très ardue. En ajoutant les quelques espèces observées en se rendant au site d'observation ou celles observées alors que nous nous en éloignions (pour aller au petit coin par exemple), le site a réellement un potentiel d'observer 95-100 espèces. Si seulement la météo pouvait être de notre bord l'an prochain!

Pour la liste complète des espèces observées le samedi : http://ebird.org/ebird/view/checklist?subID=S18324881.

Je profite aussi de l'occasion pour remercier mes coéquipiers, Denis, Michel, Pierre, et Gaétan Duquette qui est venu prendre la relève de Michel en après-midi, avec qui j'ai passé un super moment. Je veux aussi remercier la direction du parc national des Îles-de-Boucherville, qui nous a gentiment permis d'emprunter leur tour d'observation pendant 24 heures, en plus de nous donner un bon coup de main au niveau de la logistique (abri, transport, etc.). Et finalement, un gros merci à tous ceux qui nous ont appuyé. Au moment d'écrire ces lignes, nous sommes rendus à 2270$ d'amassés pour la conservation des oiseaux du Québec. Et ce n'est pas fini puisque vous avez encore jusqu'au 31 mai pour faire vos dons.

79 espèces plus tard...

Pour terminer, voici la liste complète des espèces observées durant ce Grand Défi ainsi que les quantités observées pour chacune d'entre elles :
  1. 137 Bernache du Canada
  2. 3 Canard branchu
  3. 2 Canard chipeau
  4. 3 Canard noir
  5. 11 Canard colvert
  6. 1 Sarcelle à ailes bleues
  7. 5 Sarcelle d'hiver
  8. 2 Petit Fuligule
  9. 3 Petit Garrot
  10. 3 Grand Harle
  11. 2 Grèbe à bec bigarré
  12. 16 Cormoran à aigrettes
  13. 1 Butor d'Amérique
  14. 7 Grand Héron
  15. 5 Grande Aigrette
  16. 1 Héron vert
  17. 1 Bihoreau gris
  18. 5 Urubu à tête rouge
  19. 4 Balbuzard pêcheur
  20. 2 Busard Saint-Martin
  21. 1 Épervier de Cooper
  22. 5 Petite Buse
  23. 2 Buse à queue rousse
  24. 1 Grue du Canada
  25. 2 Grand Chevalier
  26. 1 Bécasse d'Amérique
  27. 20 Goéland à bec cerclé
  28. 1 Goéland marin
  29. 3 Sterne pierregarin
  30. 2 Pigeon biset (forme domestique)
  31. 1 Martinet ramoneur
  32. 1 Martin-pêcheur d'Amérique
  33. 5 Pic mineur
  34. 3 Pic flamboyant
  35. 3 Faucon émerillon
  36. 1 Faucon pèlerin
  37. 1 Moucherolle tchébec
  38. 1 Tyran tritri
  39. 1 Viréo à tête bleue
  40. 2 Viréo mélodieux
  41. 1 Viréo de Philadelphie
  42. 2 Corneille d'Amérique
  43. 1 Grand Corbeau
  44. 3 Hirondelle à ailes hérissées
  45. 105 Hirondelle bicolore
  46. 20 Hirondelle de rivage
  47. 2 Hirondelle rustique
  48. 3 Hirondelle à front blanc
  49. 1 Mésange à tête noire
  50. 1 Troglodyte des forêts
  51. 11 Roitelet à couronne rubis
  52. 1 Grive à dos olive
  53. 7 Merle d'Amérique
  54. 2 Moqueur roux
  55. 52 Étourneau sansonnet
  56. 2 Paruline noir et blanc
  57. 1 Paruline à joues grises
  58. 3 Paruline masquée
  59. 2 Paruline à collier
  60. 5 Paruline à tête cendrée
  61. 1 Paruline à gorge orangée
  62. 4 Paruline jaune
  63. 2 Paruline bleue
  64. 1 Paruline à couronne rousse
  65. 18 Paruline à croupion jaune
  66. 1 Bruant familier
  67. 8 Bruant chanteur
  68. 1 Bruant de Lincoln
  69. 7 Bruant des marais
  70. 4 Bruant à gorge blanche
  71. 2 Bruant à couronne blanche
  72. 2 Cardinal rouge
  73. 14 Carouge à épaulettes
  74. 2 Quiscale rouilleux
  75. 2 Quiscale bronzé
  76. 5 Vacher à tête brune
  77. 2 Oriole de Baltimore
  78. 1 Roselin familier
  79. 2 Chardonneret jaune

jeudi 8 mai 2014

Dernier rappel pour le Grand Défi 2014

Dans exactement 24 heures débutera la quatrième édition du Grand Défi QuébecOiseaux! Comme je l'ai mentionné précédemment, je serai accompagné cette année de Denis Henri, Michel Préville et Pierre Verville. Notre objectif sera de recenser le plus d'espèces possible pendant 24 heures, uniquement depuis la tour d'observation du parc national des Îles-de-Boucherville.

Photo prise l'an dernier, à la fin de notre Grand Défi!

Au moment d'écrire ces lignes, chaque espèce observée nous permettra de verser 14,50 $ à divers projets de conservation des oiseaux (p. ex. protection des oiseaux en milieu agricole, campagne de sensibilisation sur l'impact des pesticides). Notre objectif demeure toujours d'au moins égaler notre marque des deux dernières années, soit 80 espèces, et ainsi convertir ce nombre d'espèces en 1160$. À cela s'ajouterait aussi un autre 1500 $ en dons fixes, c'est-à-dire peu importe le nombre d'espèces observées.

Côté prévisions météorologiques, on s'attend encore malheureusement cette année à de la pluie débutant vers 19h. On ne parle pas de grosses quantités, mais comme on prévoit des averses pendant pas mal toute la durée du Grand Défi, ça ne sera évidemment pas la température idéale pour recenser des oiseaux. Quoique l'année dernière, les mauvaises conditions nous ont probablement favorisé pour décrocher le titre d'équipe ayant observé le plus grand nombre d'espèces.

Avec les 14 degrés et la flotte prévus dans la nuit de vendredi à samedi,
il faudra encore s'habiller très chaudement pour passer la nuit!

Par contre, en plus de faire grimper le thermomètre à 22 degrés, ce sera intéressant de voir si les vents du Sud prévus vont finalement nous envoyer les oiseaux migrateurs tant attendus! Ceux-ci semblent être bloqués depuis des semaines dans le nord-est des États-Unis (p. ex. cliquez ici pour savoir où en est rendu le colibri dans sa migration) et n'attendent que des conditions favorables (vent du Sud) pour envahir le Québec.

Ceci est donc un dernier message pour vous rappeler qu'il est encore possible de nous appuyer en commanditant notre équipe. Pour cela, il suffit d'enregistrer votre don sur la page de notre équipe, les Iris matures. Sinon, si ça vous tente de braver les quelques petites averses (vous n'êtes sûrement pas fait en chocolat!) et venir nous encourager en personne à la tour d'observation du parc des Îles-de-Boucherville, vous êtes évidemment les bienvenus. D'autant plus que nous aurons une tirelire pour amasser les dons sur place!

lundi 5 mai 2014

Suivi sur la montée de lait

Samedi dernier, j'écrivais ceci sur ce blogue :
« En entrant dans le jardin, une affiche impossible à manquer indique qu'à compter du 15 mai, seuls les détenteurs d'une carte Lève-tôt (8$ par année) pourront accéder au Jardin botanique avant 9h00. Décidément, la Ville de Montréal a décidé de faire la vie dure aux ornithologues! »
Du même coup, j'ai aussi publié une photo de l'affiche en question sur mon compte Twitter avec un commentaire laissant paraître mon inconfort devant cette nouvelle politique. Il n'en fallait pas plus pour alerter Espace pour la vie, organisme qui chapeaute la gestion du Jardin botanique, qui m'a appelé au bureau ce matin pour me fournir des informations sur le pourquoi de cette politique. On m'a gentiment expliqué que cette décision avait été prise pour contrer les méfaits recensés sur le site en dehors des heures d'ouverture (p. ex. vandalisme, vol de plantes) et le fait que de plus en plus de visiteurs se présentent sur le site avant l'ouverture officielle afin de ne pas payer.

Ceci est tout de même très dommage puisque la carte Lève-tôt n'est disponible qu'aux résidents de Montréal. C'est à vérifier, mais je pense que ni les détenteurs de la carte Accès Montréal, ni même les Amis du Jardin botanique ne peuvent accéder au site sans cette nouvelle carte.

Dans ces conditions, plusieurs clubs d'ornithologie ont mentionné qu'ils allaient retirer le Jardin botanique de leur calendrier d'activités...

Pour eux, ça implique qu'avant chaque excursion au Jardin botanique ils doivent s'assurer que personne n'a oublié sa carte, un irritant dont ces bénévoles se seraient bien passés. Mais ça veut aussi surtout dire qu'ils seront dans l'obligation de faire de la discrimination parmi leurs membres en n'offrant certaines activités qu'à certains d'entre eux. Même les clubs basés sur l'île de Montréal ont des membres demeurant à Longueuil, Laval, Brossard, etc.

C'est aussi un problème pour les ornithologues qui pratiquent de façon individuelle. Imaginons qu'un observateur découvre dans les prochaines semaines une espèce rare (p. ex. Paruline des prés), comme c'est arrivé à plusieurs reprises déjà. Ça implique donc que les ornithologues montréalais ayant déboursé le 8$ pour leur carte Lève-tôt pourront tenter leur chance dans les bonnes heures d'observation mais que les ornithologues qui ne sont pas admissibles devraient attendre à 9h, moment où l'activité des oiseaux commence déjà à diminuer? Frustrations garanties!

Lors des dernières élections municipales, notre nouveau maire a mentionné à plusieurs reprises que la rétention des familles était l'une de ses grandes priorités. On dirait bien que les bottines ne suivent pas les babines. Pour ma part, c'est justement là un irritant qui m'incite à regarder ailleurs, là où on nous permet de profiter des quelques derniers espaces verts.

samedi 3 mai 2014

Enfin mai + montée de lait...

Profitant enfin de quelques heures libres en matinée, chose rare avec de jeunes enfants, je voulais en profiter aujourd'hui pour voir si les prévisions de mon ami Pascal Côté à propos des prévisions de migration allaient s'avérer exactes, mais surtout pour ajouter quelques espèces à ma liste annuelle (le Roitelet à couronne rubis observée hier dans ma cour était seulement ma 52e espèce de l'année).

C'est donc en direction du Parc-nature de la Pointe-aux-Prairies que je me suis dirigé ce matin. Avec celui du Bois-de-l'Île-Bizard, ce parc est l'un de mes favoris pour observer les oiseaux à Montréal. Mais ça, c'était avant de me buter à un cadenas à l'entrée du stationnement... Quoi?! Nous sommes au tout début du mois de mai, la meilleure période de l'année pour observer les oiseaux, et la Ville de Montréal ferme à double tour l'accès aux derniers milieux naturels qu'il nous reste?! Si c'est pour contrer le vandalisme, on peut facilement imaginer que quelqu'un d'assez stupide pour vandaliser un parc ne se gênera pas à cause d'un petit cadenas.

Cette pancarte encore présente cette année à l'entrée du parc-nature de
Pointe-aux-Prairies indique pourtant bel et bien que le site devrait être
accessible à partir du lever du soleil, soit 5h30 présentement.

Mais bon, en bon citoyen respectueux des règles, aussi stupides soient-elles, je me suis résigné à rebrousser chemin et à visiter un site un peu moins bon, mais accessible au moins. Direction Jardin botanique!

Arrivé sur place, je trouve facilement une place de stationnement à proximité de l'entrée de la rue Rosemont. En entrant dans le jardin, une affiche impossible à manquer indique qu'à compter du 15 mai, seuls les détenteurs d'une carte Lève-tôt (8$ par année) pourront accéder au Jardin botanique avant 9h00. Décidément, la Ville de Montréal a décidé de faire la vie dure aux ornithologues!

Quoiqu'il en soit, et comme nous ne sommes pas encore le 15 mai, je sillonne pendant environ 90 minutes les divers secteurs du jardin à la recherche de nouveaux arrivants. La récolte est bonne, avec sept nouvelles espèces :

  • Oie des neiges (un voilier d'environ 450 individus; une espèce que je n'observe pas souvent à Montréal);
  • Martin-pêcheur d'Amérique (à l'étang du jardin des Premières Nations);
  • Moucherolle phébi;
  • Hirondelle bicolore (plusieurs, visitent déjà les nichoirs);
  • Troglodyte des forêts;
  • Paruline des ruisseaux (bien en voix en bordure de l'étang de la Maison de l'Arbre);
  • Vacher à tête brune.

Ceci porte donc mon total à 59 espèces observées à Montréal depuis le 1er janvier 2014. Certains observateurs ont déjà franchi le cap de la centaine d'espèces.


C'est bien la première fois que j'observe la Paruline des ruisseaux avant la
P. à croupion jaune, la P. à couronne rousse, la P. noir et blanc ou la P. à
gorge noire!
Ce Renard roux peu farouche ne semblait pas être trop dérangé par ma
présence.
Bruant familier
Grive solitaire