mercredi 25 novembre 2009

Cuba, novembre 2009

Je reviens tout juste d'une semaine de vacances avec ma conjointe à l'Hotel Playa Pesquero (HPP), à Cuba. Bien que l'ornithologie n'était pas au cœur du voyage, les informations suivantes pourront sans aucun doute intéresser les personnes qui voudraient tout de même ajouter quelques belles observations à un séjour principalement axé sur la plage et la piña colada...

Accueil du Playa Pesquero.

L'HPP (5*) fait partie d'un complexe hôtelier situé en bordure de la playa Pesquero (21.09892 N, 75.93505 O), elle-même sise à quelques kilomètres de Guardalavaca (province de Holguín). Les deux autres établissements composant le complexe sont l'Hotel Playa Costa Verde (4*) et le Blau Costa Verde Beach Resort (BCVBR; 4*). Relativement isolé, le site bénéficie d'une belle diversité d'habitats, que ce soit directement sur le terrain de l'hôtel ou dans les environs immédiats. Les amateurs de plage y sont comblés, particulièrement devant l'HPP. Le sable est blanc et très fin. Même chose pour la plongée en apnée; de nombreux récifs, particulièrement devant l'HPP et le BCVBR, abritent une multitude d'espèces de poissons (p. ex. Acanthurus bahianus, Chaetodon ocellatus, Thalassoma bifasciatum). J'ai réussi à identifier quelques-unes des espèces observées, mais c'est tout de même dommage que Sibley ne fasse pas de guide d'identification des poissons tropicaux... ;)

SOURCES D'INFORMATION

Les deux adresses ci-dessous m'ont été particulièrement utiles pour dresser la liste des espèces potentielles et pour savoir où aller exactement sur le complexe. D'ailleurs, un gros merci à Régis Fortin pour avoir mis en ligne un rapport de voyage aussi complet!

Régis Fortin - http://natureimages.net/cuba/rapport.html
John Yates - http://www.birdtours.co.uk/tripreports/cuba/cuba-7/cuba-august-06.htm

Peu avant de partir, j'ai aussi appris qu'un des employés de l'Hotel Playa Pesquero était un fervent amateur d'ornithologie. Il n'a pas de courriel, mais une page Web lui a été consacrée (http://www.gistomojito.com/carlos.html). Malheureusement, j'ai appris à mon arrivée qu'il était en vacances à l'extérieur de la région.

SITES D'OBSERVATION

Site de l'hôtel
Comporte beaucoup de végétation, il est donc possible de faire de belles observations directement depuis la fenêtre de chambre ou en se promenant entre les différentes unités. La portion ouest du terrain est plus boisée, mais l'ensemble du site abrite bon nombre de Moqueurs polyglottes, Parulines à couronne rousse, et Sporophiles grand-chanteur. Le Quiscale noir est omniprésent dans tous les endroits servant de la nourriture, et il est aussi toujours étonnant de voir une Paruline bleue se promener entre les plats au buffet.

Paruline bleue.

Sentier "trans-hôtels"
Un trottoir en béton sépare les trois hôtels de la plage, et devient forestier de part et d'autre du complexe. Le Viréo de Cuba et le Merle vantard y ont été observés à quelques reprises ainsi qu'une bonne diversité de parulines. J'ai d'ailleurs compris lors de ce voyage pourquoi le nom anglais de la Paruline à couronne rousse était Palm Warbler. Les palmiers en étaient remplis!


Étang du Costa Verde
Pour se rendre à la plage, les utilisateurs du Playa Costa Verde doivent franchir une passerelle surplombant un étang. Plusieurs ardéidés et autres espèces aquatiques y sont fréquemment observés.


Butterfly Trail
Ce sentier était mentionné dans le rapport de John Yates (voir plus haut), mais la végétation ayant repris le dessus, j'ai pris toute la semaine à trouver l'entrée... Les adeptes de GPS pourront la retrouver précisément aux coordonnées suivantes : 21.09715 N, 75.92800 O). C'est à cet endroit que j'ai pu observer la Paruline d'Oriente et avoir une rencontre inoubliable avec le Todier de Cuba (tout près d'où le sentier est coupé par la végétation).

Todier de Cuba.

ESPÈCES OBSERVÉES

Voici la liste annotée des espèces observées durant le séjour. À noter que, mis à part le Balbuzard pêcheur, toutes les espèces ont été observées directement depuis le site de l'hôtel ou dans les environs immédiats (distance faite à pied).

Sarcelle à ailes bleues, Pélican brun, Grand Héron, Grande Aigrette, Aigrette neigeuse, Aigrette bleue, Aigrette tricolore, Héron garde-boeufs, Héron vert, Bihoreau violacé, Urubu à tête rouge, Balbuzard pêcheur, Râle gris, Pluvier kildir, Échasse d'Amérique, Chevalier grivelé, Tournepierre à collier, Mouette atricille, Sterne royale, Tourterelle à ailes blanches, Tourterelle triste, Colombe à queue noire, Tacco de Cuba, Ani à bec lisse, Émeraude de Ricord, Todier de Cuba, Martin-pêcheur d'Amérique, Pic maculé, Pic poignardé, Tyran gris, Tyran tête-police, Viréo de Cuba, Merle vantard, Moqueur polyglotte, Paruline à collier, Paruline jaune, Paruline à tête cendrée, Paruline tigrée, Paruline bleue, Paruline à croupion jaune, Paruline des prés, Paruline à couronne rousse, Paruline noir et blanc, Paruline flamboyante, Paruline couronnée, Paruline masquée, Paruline d'Oriente, Zéna à tête rayée, Sporophile grand-chanteur, Sturnelle des prés, Quiscale violet, Quiscale noir, Oriole à capuchon, Moineau domestique

Voilà! Désolé pour le long message, mais j'ose espérer que ces informations pourront être utiles à quelqu'un!

Paruline tigrée.
Grande Aigrette
Quiscale violet
Tournepierres à collier
Aigrette neigeuse
Bihoreau violacé
Pélican brun
Moqueur polyglotte
Quiscale noir
Sporophile grand-chanteur
Zéna à tête rayée
Urubu à tête rouge
Merle vantard
Échasses d'Amérique
Pic poignardé
Héron garde-boeufs
Héron vert

mardi 21 juillet 2009

Retour sur la tordeuse!

Il y a quelques semaines, j'avais fait un lien entre des données de superficies défoliées par la tordeuse de bourgeons d'épinettes au Nouveau-Brunswick et l'abondance de trois espèces de parulines (obscure, tigrée, à poitrine baie) dans cette même province. Je viens de voir que la dernière édition (juin 2009) de la revue scientifique Écologie et conservation des oiseaux contient un article intitulé «Effets des épidémies de Tordeuse des bourgeons de l’épinette (Choristoneura fumiferana (Clem.)) sur les communautés d’oiseaux de la forêt boréale mixte». En gros, on y confirme que ces trois espèces de parulines ont des augmentations importantes d’effectifs coïncidant avec les épidémies de tordeuse et que l'utilisation d'insecticides comme le Bt peuvent sérieusement altérer la dynamique de populations de ces espèces. L'appendix 1 est particulièrement intéressant puisqu'on y dresse la liste de toutes les espèces affectées (positivement ou négativement) par les épidémies de tordeuses.

samedi 30 mai 2009

Défi Ornitho/24 heures

C'est aujourd'hui que se terminait la première édition du Défi Ornitho/24 heures, organisé originalement pour le compte de la Société de biologie, mais auquel d'autres clubs ont accepté l'invitation. L'objectif de ce défi amical était simple, tenter d'observer le plus grand nombre d'espèces dans une période de 24 heures, de 17h00 à 17h00. Malgré les conditions météorologiques définitivement variables, un grand total de 146 espèces a été observé par la quinzaine de participants, dont 20 espèces de parulines, et 10 espèces de limicoles. Les participants pourront donc tenter l'an prochain d'améliorer leur marque personnelle.

Mentionnons aussi qu'une paire de billets pour une croisière aux baleines, gracieuseté de la famille Dufour et du magazine QuébecOiseaux, a été tirée parmi les participants.

vendredi 29 mai 2009

Nouvelle maison, nouvelle liste!

Après un séjour d'environ deux ans dans Rosemont, je reviens m'installer dans l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. J'y avais déjà vécu quelques mois auparavant, de décembre 2005 (en même temps que ma nomination à la direction du Regroupement QuébecOiseaux) jusqu'à la fin du printemps 2007.

Jusqu'à présent, j'ai vécu à Saint-Mathieu-de-Beloeil, Moncton et Montréal (Côte-des-Neiges, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Rosement-Petite-Patrie). Mais à la différence cette fois-ci, c'est mon vrai chez moi. C'est probablement ici que nous fonderons une famille et vivrons pour au moins les 15-20 prochaines années, peut-être plus.

Qui dit nouvelle maison pour un ornithologue, dit nouvelle liste d'oiseaux. Évidemment, on ne parle pas d'un terrain au potentiel très élevé pour la diversité des espèces. Aucun point d'eau à proximité, seulement deux arbres matures sur le terrain, et un poste électrique comme voisin arrière. Mais bon, on peut quand même espérer que les périodes de migration apporteront leur lot de surprise. Et on peut évidemment toujours espérer voir un oiseau rare se pointer aux mangeoires.

D'ailleurs, voici le bilan de cette première journée « d'inventaire » :

  • Goéland à bec cerclé (2)
  • Martinet ramoneur (2)
  • Merle d'Amérique (1)
  • Paruline à collier (1)
  • Paruline rayée (1)
  • Cardinal rouge (1)
  • Moineau domestique (3)

Un début plutôt modeste. Les deux espèces de parulines sont déjà de belles surprises pour une première journée. Rien d'exceptionnel en période migration, mais c'est quand même toujours fascinant de constater que pendant cette période, ces oiseaux doivent traverser des habitats qui ne ressemblent pas du tout à leur habitat de nidification.

Quant au Martinet ramoneur, je m'attendais à en observer dans le quartier, mais pas nécessairement depuis ma cour. On va donc commencer à garder un oeil attentif à toute cheminée potentielle dans le voisinage.

Tant qu'à parler de ce que j'observerai dans ma nouvelle cour, ce qui risque de ne pas intéresser beaucoup de monde, je pense couvrir tout l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. À première vue, on ne s'attend pas à un secteur très très « birdable », à cause de sa diversité d'habitats plutôt faible. Le parc de la Promenade-Bellerive représente le seul point d'accès au fleuve et l'arrondissement ne comporte que quelques parcs et boisés de petite taille. Aucun milieu humide. Mais en visitant régulièrement ces sites, on peut probablement trouver des trucs intéressants. Et il y a sans aucun doute d'autres passionnés d'ornithologie dans l'arrondissement qui pourront m'aider à alimenter ce blogue.

Voilà, que l'aventure commence!