En effet, le Goéland à bec cerclé est le premier de nos migrateurs à nous revenir, aussi tôt qu'à la fin-février. La neige est encore bien présente quand celui-ci fait son arrivée, en bordure des étendues d'eau, ou des stationnements d'une certaine chaîne de restauration rapide...!
Cette année, mon premier «bec cerclé» aura fait son apparition en bordure du fleuve le 25 février dernier, alors qu'un autre est venu faire un tour au-dessus de ma maison hier le 10 mars.
Avec le retour de ce mal-aimé, c'est bien vrai que le printemps est arrivé.
Bien avant que tu sois au QO, j,avais écrit un texte sur les " mal-aimés "... Voici ce que j'avais écrit à propos du Goéland à bec cerclé...
RépondreSupprimerCertains l’appellent “ le rat volant ”, parce qu’il s’alimente aux dépotoirs. On croit souvent que c’est une mouette. Dans la façon d'en prononcer le “ m ”, on entend le mépris…
Une fois, il est venu dans la petite cour. Il s’est posé sur la terrasse de ciment et s’est affairé à grignoter une frite probablement glanée sur un trottoir de la rue voisine. Je l’ai chassé. J’ai mes limites… Mais je l’aime quand même. Parfois, en le voyant —ou n’est-ce qu’une illusion?— il me vient des effluves d’air marin et je crois sentir la forte odeur des algues pourrissant sur le sable de plages désertes… Quand, les soirs d’été, le Goéland à bec cerclé retourne en bande à son dortoir, lançant son cri à la fois de soulagement et de victoire, je lève les yeux et le suit le plus loin que je peux. Mon regard croise alors de gros nuages roses qui se forment à l’ouest, comme une confortable couette autour de la boule qui se couche, et j’ai envie, comme lui, de déchirer l’air de mon cri.